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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/271

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DE ROULETABILLE
267

— Le bruit court qu’Abdul-Hamid a des chances de remonter sur le trône, avança un autre.

L’ambassadeur s’approcha de Rouletabille et lui dit :

— Mes compliments. Je viens de recevoir un télégramme où il est question de vos intéressantes correspondances.

Rouletabille rougit de plaisir.

— Mais comment les expédiez-vous ? s’il n’est pas indiscret de vous poser une pareille question, demanda un correspondant.

— Nullement. J’ai à mon service un Transylvain, un nommé Tondor, garçon fort débrouillard, qui me les porte en Roumanie… J’évite ainsi bien des retards et bien des ennuis.

À ce moment, La Candeur entra, se prit le pied dans un tapis et faillit tomber en voulant baiser galamment la main de l’ambassadrice, ainsi qu’il avait vu faire à Rouletabille : il se raccrocha heureusement à celle de l’ambassadeur, puis s’approcha, tout rouge de sa maladresse, de son reporter en chef et lui tendit un pli.

— Tondor est revenu ?

— Oui !…

— Vous permette, messieurs ? Des nouvelles de Paris.

C’était une lettre de son directeur.

Rouletabille lut avec une joie qu’il dissimula les compliments dont elle était pleine. L’Époque avait