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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/272

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LES ÉTRANGES NOCES

triomphé avec cette histoire de Marko Le Valaque… et tous les lecteurs de la Nouvelle Presse qui s’étaient intéressés aux premiers articles de cet étrange correspondant étaient allés chercher la suite dans la feuille rivale, sous la signature de Rouletabille. Enfin on avait connu la vérité sur la prise de Kirk-Kilissé, et le directeur de l’Époque écrivait au reporter : « Continuez, mon ami, et ne bluffez jamais ! Il faut laisser cela aux journalistes d’occasion et à Marko Le Valaque ! »

— Eh bien, qu’est-ce qu’on dit à Paris ? demanda le drogman.

— On dit que les Bulgares seront ici avant huit jours et qu’ils célébreront dimanche prochain la messe à Sainte-Sophie.

— Voilà l’ouvrage des Jeunes-Turcs ! fit quelqu’un.

— Et des Allemands ! ajouta un autre.

— Messieurs, vous savez que l’on attend incessamment Abdul-Hamid !… dit un lieutenant de vaisseau en se rapprochant. Nous avons reçu à bord du Léon-Gambetta un télégramme sans fil nous apprenant que l’ex-sultan et son harem avaient été embarqués à Salonique sur le stationnaire allemand Loreleï… et le Loreleï a mis le cap aussitôt sur les Dardanelles.

Rouletabille prit à part La Candeur :

— Vladimir est à son poste ?

— Je viens de le voir. Rien de nouveau.

Un journaliste dit :

— Le gouvernement s’y est pris juste à temps.