Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/276

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

272
LES ÉTRANGES NOCES

— À un kiosque fermé, aménagé en jardin d’hiver et que l’on a mis sens dessus dessous… on n’a rien trouvé, mais on cherche encore…

— Moi, dit l’officier de marine, on m’a raconté autre chose… un jour que je glissais en caïque sur les eaux du Bosphore, non loin des ruines de Tchéragan, mon attention fut attirée par une sorte de ponton amené à côté de la station des bateaux à vapeur… Sur ce ponton il y avait une cabane d’où sortaient des scaphandriers… je demandai à quel travail ces hommes se livraient et l’un des caïdgis me dit que c’était le gouvernement qui faisait procéder à une étude du terrain sous-marin pour l’édification d’une « échelle » destinée à servir de station modèle pour le service des bateaux à vapeur. Comme la chose se passait juste en face du jardin du sultan et que l’on parlait beaucoup à ce moment de la fameuse « chambre du trésor », je dis en riant :

« — Ils cherchent peut-être la chambre du trésor au fond du Bosphore !… J’avais lancé cela comme une boutade et je n’y attachais pas d’importance quand Mohammed Mahmoud effendi avec qui je faisais, ce jour-là, ma promenade fit : « Eh ! eh ! » et se mit à regarder attentivement ce qui se passait sur le ponton. Il avait même prié les caïdgis de s’arrêter, mais aussitôt un caïque vint vers nous, dans lequel se trouvait un commissaire qui nous pria de nous éloigner. Alors Mohammed Mahmoud effendi me dit :