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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/277

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DE ROULETABILLE
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« — Tiens ! tiens ! voilà qui est bizarre !… est-ce que Canendé hanoum aurait dit vrai ?

« — Qu’est-ce qu’elle a encore dit, Canendé hanoum ? lui demandai-je.

« — Elle aurait dit que si l’on voulait trouver la chambre du trésor, il fallait la chercher par le Bosphore, parce que le sultan ne lui avait point caché qu’il ne craignait rien pour cette chambre, attendu qu’il pourrait la noyer d’un seul coup ; d’où Canendé hanoum tirait cette conclusion, qu’elle communiquait avec le Bosphore. »

— En voilà une histoire pour quatre scaphandriers ! dit Rouletabille.

— Vous les avez comptés ? demanda en souriant l’officier.

Rouletabille rougit.

— Mon Dieu, oui !… Je les ai vus comme tout le monde… ça m’amuse toujours de regarder des scaphandriers descendre dans l’eau… je vous avouerai même que j’aurais bien donné quelques piastres pour être à la place de l’un d’eux…

— Ah ! ah ! vous aussi, vous voudriez découvrir la chambre du trésor ?

— Moi ! nullement !… mais je pense que ce doit être une chose bien curieuse que de fouler le sol sous-marin du Bosphore… Que de souvenirs on doit heurter à chaque pas !… Songez donc aux peuples innombrables qui, depuis le commencement de l’histoire ont passé et repassé ce détroit et ce qu’ils ont dû y laisser tomber au passage !