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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/280

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XIX

LE « LORELEÏ »



Une minute plus tard, il était dans la rue avec La Candeur. Et tous deux se mirent à courir du côté du grand pont, qu’ils traversèrent. Le Corne d’Or passée, ils se glissèrent à travers les rues de Stamboul, mais ils étaient arrêtés à chaque instant par des flots d’émigrants. La circulation devenait impossible. Il y avait des théories de chariots traînés par des bœufs, dans lesquels, au milieu de leurs coffres et de leurs hardes, couchaient des femmes et des enfants. Tous ces malheureux, fuyant le fléau, avaient quitté leurs villages et s’étaient rabattus sur Constantinople. Ils couchaient en plein air, dans les rues, sur les places, au milieu des mosquées, Rouletabille et La Candeur arrivèrent cependant à la pointe du Seraï, non loin de la ligne de chemin de fer, et là, pénétrèrent dans une bicoque, au seuil de laquelle les attendait Tondor.

— Vladimir ? demanda Rouletabille.