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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/290

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LES ÉTRANGES NOCES

l’énorme boule de cuivre qui lui enfermait la tête, et la tête enfin disparut…

Rouletabille avait retenu La Candeur qui avait voulu se précipiter sur le monstre ; quand le léger bouillonnement qui s’était produit à l’entrée de l’homme dans l’eau se fut apaisé et que le liquide eut retrouvé son immobilité, Rouletabille s’en fut jusqu’à l’échelle, et là, appuya son oreille contre l’un des montants. Il attendit ainsi cinq minutes.

— Pourquoi n’as-tu pas voulu ?… demanda La Candeur d’une voix sourde.

— Parce qu’une lutte pourrait attirer l’attention et que nous n’avons jamais eu tant besoin de silence… fit Rouletabille. Et puis, tu sais, il pouvait se défendre avec sa pioche.

Ce disant, il dénouait les cordes qui retenaient l’échelle au ponton, et quand l’échelle fut libre, aidé de La Candeur, il la tira à lui. Sitôt qu’ils la sentirent flottante, ils l’abandonnèrent et elle s’en alla, suivant le courant.

— Tu as raison, fit La Candeur. Ça vaut mieux. Eh bien, il va en faire une tête dans l’eau en ne retrouvant plus son échelle !… Encore un dont on n’entendra plus parler !

— Et maintenant, vite à la besogne ! commanda Rouletabille.

— Qu’est-ce qu’il faut faire ?

— Suis-moi…

Ils entrèrent tous deux dans la cabane, dont ils