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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/291

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DE ROULETABILLE
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n’eurent qu’à pousser la porte. Là, ils pénétrèrent dans une première chambre encombrée de pompes, de tuyaux, de cordes, d’une machine et de réservoirs à air comprimé, tels que l’officier de marine les avait décrits à l’ambassade de France.

Dans la seconde chambre, il y avait des costumes de scaphandriers, des sphères de suivre, des petites lanternes électriques, tout l’appareil nécessaire aux recherches que le gouvernement faisait faire sous le Bosphore. On enfermait tout cela la nuit, dans cette cabane, après les travaux du jour.

Rouletabille eut vite fait de se rendre compte que certains des réservoirs étaient encore pleins d’air, prêts à fonctionner. Et il passa à La Candeur deux de ces réservoirs et quatre semelles de plomb. Il se chargea lui-même de deux casques et de deux costumes, s’empara de deux pics ; puis les reporters regagnèrent la barque.

— Où que tu nous mènes avec ça ? demandait La Candeur. En voilà encore une histoire !

— Attends, viens vite.

— C’est-il qu’on va descendre dans le Bosphore, nous aussi ?

— Penses-tu ?… Voilà beau temps que les autres cherchent dans le Bosphore : le gouvernement le jour, et Gaulow la nuit… Ça ne leur a pas réussi plus à l’un qu’à l’autre… comme tu vois ! C’est grand le Bosphore ! Et maintenant, tais-toi ! plus un mot !…

— Alors si c’est pas pour descendre dans le Bos-