Aller au contenu

Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/293

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

DE ROULETABILLE
289

C’est là que furent organisées et prescrites les épouvantables vêpres arméniennes… c’est là enfin, à Yildiz, qu’Abdul-Hamid signa, le 26 avril 1908, sa déchéance et qu’il dut abandonner, en pleurant comme un enfant, des trésors qui n’ont point tous été retrouvés… et que l’on cherche encore…

Après avoir franchi le mur très élevé du jardin intérieur, en s’aidant des déprédations qu’ils connaissaient comme s’ils les avaient faites eux-mêmes, Rouletabille et La Candeur trouvèrent la fameuse « rivière artificielle », dont la création avait coûté des sommes fabuleuses et sur laquelle Abdul-Hamid aimait à se promener en canot automobile en compagnie de ses sultanes favorites. Que de fantômes à évoquer sur ces rives jadis saintes, maintenant profanées, même par le giaour !

Mais nos jeunes gens n’étaient pas venus là pour ressusciter les morts ! Il s’agissait de sauver une vivante et ils venaient chercher sa rançon !