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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/301

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DE ROULETABILLE
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sentait de profil, ayant roulé sur un gond central autour de laquelle elle tournait comme sur un pivot, telle une porte d’écluse.

Comme elle se présentait à lui, Rouletabille pouvait passer à droite ou à gauche : il en fit le tour, se rendant parfaitement compte de la façon dont elle jouait, dont elle pivotait sur elle-même, sur son centre, dans l’eau, mais ne pouvant découvrir le système qui en commandait la manœuvre de l’extérieur et hors de l’eau.

Il imagina avec une presque certitude que la porte ou les portes — car il pouvait y en avoir d’autres comme celle-ci — permettant l’inondation du souterrain qui conduisait au trésor, avaient été ouvertes si rapidement, à la dernière minute, par Abdul-Hamid lui-même, que celui-ci n’avait pas eu le temps, une fois les souterrains inondés, de faire jouer à nouveau le système de fermeture, sans quoi la porte, pivotant à nouveau, serait venue reprendre place dans le mur, se confondant avec lui.

Rouletabille put voir en effet que la lourde porte qu’il avait devant lui apparaissait en bronze d’un côté, mais garnie de plaques de marbre sur l’autre, sur le côté qui devait se refermer dans la pièce d’eau.

Ému plus qu’on ne le saurait dire, car il commençait à être persuadé qu’il avait enfin découvert le mystère du couloir de Durdané et qu’il allait bientôt pénétrer dans la chambre du trésor, il se glissa le long de la porte et avança dans le couloir.