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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/304

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LES ÉTRANGES NOCES

dor… un long boyau opalin qui allongeait devant lui son chemin de mystère…

Il hésita devant ce nouveau problème… et puis il se résolut, pour cette fois, à ne point quitter cette salle qu’il ne la connût entièrement… qu’il ne l’eût parcourue de bout en bout, qu’il n’eût fini de tâter et de frapper ses murailles.

11 glissa donc devant le corridor et retrouva la paroi de la salle… et puis un angle.

Il resta bien cinq minutes à examiner cet angle… et la paroi continua, dans son uniformité…

La misère de Rouletabille était grande et il frissonnait sous sa carapace sous-marine… non point qu’il eût froid, car il était fait maintenant à cette sensation de fraîcheur qui tout d’abord l’avait saisi, mais son cœur se glaçait à cette pensée qu’arrivé dans la chambre des trésors il devrait la quitter sans avoir rien découvert.

Il avait espéré un moment, ayant trouvé la porte de la pièce d’eau ouverte et mettant sur le compte du désarroi d’Abdul-Hamid l’oubli de sa fermeture, qu’il trouverait peut-être aussi, dans la chambre du trésor, quelque preuve de cette fuite rapide… quelque coffre entr’ouvert.

Mais il n’y avait rien dans cette salle, rien que des murs, ces éternels murs verts.

Était-il bien sûr, du reste qu’il fût dans la chambre des trésors ?… N’était-elle point au bout de l’un de ces corridors qui venaient aboutir dans la pièce qu’il traversait ?