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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/303

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DE ROULETABILLE
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Enfin la clarté de la lampe alla faiblement rayonner sur une paroi de marbre… Il s’approcha du mur dont il pouvait suivre maintenant le dessin des joints…

C’était un beau marbre vert, aussi beau que celui des colonnes de Sainte-Sophie, et qui avait peut-être été arraché comme celui-ci au temple du Soleil à Héliopolis.

La richesse de ces murs nus sembla à Rouletabille de bon augure et il marcha le long de la paroi en y faisant glisser ses mains.

Si près du mur, la lumière électrique éclairait parfaitement les dalles, et le reporter les touchait une à lune, demandant à chacune si elle n’allait point lui livrer son secret, si ce n’était pas celle-ci ou celle-là qui lui cachait l’inépuisable trésor.

Il tâchait de découvrir quelque anomalie dans la jonction, quelque défaut dans le cimentage, quelque marque exceptionnelle qui eût pu le mettre sur la voie…

Mais les dalles succédaient aux dalles, toutes pareilles et, sous le pic qui les frappait, gardaient la même immobilité, la même immutabilité…

Rouletabille commençait à désespérer…

Est-ce que cette découverte inouïe des souterrains noyés allait simplement aboutir à une promenade sous l’eau ? Et devrait-il revenir les mains vides ?… Sans avoir rien vu, sans avoir rien deviné de la précieuse cachette ?

Et voilà que sur sa droite s’ouvrait un autre corri-