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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/311

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DE ROULETABILLE
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cher… Il se retourne, oblique un peu sur sa droite, lâche le mur, revient sur ses pas…

Maintenant, il a hâte de revenir dans la chambre du trésor, car il faut sortir de ce couloir, qui conduit il ne sait où…

L’angle d’un mur… Mon Dieu ! il commence à s’y perdre !… Il a bien cru qu’il revenait sur ses pas… S’il s’était trompé, ce serait trop terrible… S’il ne s’est pas trompé, il peut espérer que, rentré dans la chambre du trésor, le prochain corridor sera le bon !

Il marche… il monte, rencontrant des angles… et maintenant il ne sait plus !

Non, il ne sait plus s’il est dans une pièce dont il touche les angles, ou s’il entre dans un corridor, ou s’il en sort…

Il ne sait plus !… Il ne sait plus !…

Il sait seulement qu’il n’est point dans la vasque du jardin d’hiver, sans quoi ses mains glisseraient sur des pierres circulaires, et celles-ci sont plates. Il veut savoir absolument s’il est dans un corridor… Pour cela, il abandonne le mur qu’il tient pour se diriger en face… Il marche… il marche… rien !…

Ses mains ne touchent plus à rien…

Alors il retourne sur ses pas.

Mais il n’arrive plus à retrouver le mur !

Ses oreilles commencent à tinter furieusement. Est-ce le manque d’air qui commence à se faire sentir ? ou la folie qui arrive avec ses grelots ?…