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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/310

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LES ÉTRANGES NOCES

Et voici le troisième !…

Soudain il s’arrête et une angoisse inexprimable lui étreint le cœur… Il pense qu’il n’y a aucune raison pour que ce troisième couloir-là soit le bon !…

En effet, en sortant du couloir de la pièce d’eau, il est entré tout droit dans la salle des trésors, jusqu’en son milieu, et puis il a obliqué à gauche jusqu’à ce qu’il rencontrât le mur ; mais entre cette partie du mur qu’il atteignit et le corridor d’entrée, qui lui dit qu’il n’y a point d’entrée, qui lui dit qu’il n’y a point d’autres corridors !… Doit-il prendre celui-ci ? Doit-il l’éviter ?… S’il le prend, ne trouvera-t-il point à son extrémité un nouveau labyrinthe et la mort ?… S’il l’évite, ne risque-t-il point de laisser derrière lui la seule issue possible qu’il ne retrouvera peut-être jamais plus ?…

Hésitation terrible et puis résolution farouche…

Il marche… Il avance dans le noir liquide… Il s’enfonce dans le corridor… Il s’arrête…

Il tâte de son pied l’eau autour de lui, dans l’espérance de heurter la porte qui, retenue par son gond central, s’ouvre au milieu du corridor, sur un plan parallèle aux murs. Mais il ne sent rien !… rien que le mur qu’une de ses mains ne lâche pas… et il glisse le long du mur…

Et tout à coup la main frémit… Un angle… une nouvelle pièce. Est-ce la pièce d’eau ?…

Non ! sans quoi il eût rencontré la porte… mais peut-être est-il passé à côté de la porte sans la tou-