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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/342

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LES ÉTRANGES NOCES

geaient ses actions publiques au cours des événements qui ont occupé, ces dernières années, l’Europe et le monde, avaient tenu à apporter leurs vœux aux jeunes époux. C’est dire que le service d’ordre, commandé par M. le préfet de police en personne, fut des plus difficiles.

Nous ne reviendrons point sur ces heures officielles dont les carnets mondains retracèrent les moindres détails, pendant huit jours.

La colonie étrangère, surtout russe et balkanique naturellement, envoya des cadeaux qui ne furent pas les moins admirés d’un trousseau à la richesse duquel avaient voulu collaborer des personnages dont les noms sont célèbres depuis la publication du Mystère de la chambre jaune, du Parfum de la Dame en noir et de Rouletabille chez le tsar. Le directeur de l’Époque était le premier témoin de Rouletabille, le second était Sainclair, qui recueillit les premières pages du reporter. Le directeur de l’Époque se fit l’interprète de tous à l’issue d’un lunch donné dans un des palaces des Champs-Élysées, où l’on s’écrasait en souhaitant aux époux un peu de bonheur et de tranquillité après tant de tribulations retentissantes !

De la tranquillité : Rouletabille et Ivana ne demandaient que cela, et s’il n’avait tenu qu’à eux, certes on aurait dérangé moins de monde, mais, comme dit l’autre, on est esclave de sa gloire, et Rouletabille, en ce jour mémorable où il n’aurait voulu voir autour de lui que sa mère, retenue en Amérique par les af-