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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/343

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DE ROULETABILLE
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faires de M. Darzac, et quelques amis intimes comme M. La Candeur, dut subir la tyrannie de sa jeune renommée. Même après le lunch, les époux ne purent partir. L’association des reporters parisiens offrait un dîner aux époux dans un grand restaurant de Bellevue, et Rouletabille comptait parmi ceux-là trop de camarades pour se soustraire à une aussi aimable contrainte. Seulement, il était entendu qu’à 9 heures au plus tard, les « mariés » pourraient s’esquiver à l’anglaise. Une auto les attendrait pour une randonnée dont ils n’avaient, bien entendu, donné l’itinéraire à personne.

Donc, à 7 heures précises, Rouletabille et Ivana arrivaient à Bellevue : ils avaient demandé la permission de revêtir leur costume de voyage et ils avaient exigé que ce dîner d’amis fût dépourvu de toute cérémonie. Cependant la plupart des confrères avaient tenu, pour leur faire honneur, à arborer l’uniforme de grand gala, habit et toutes décorations dehors.

— Ne te fâche pas, lui dit tout de suite La Candeur, qui avait sorti son Mérite agricole et qui reçut les jeunes époux sur le seuil du vestibule, avec toutes les grâces d’un réjoui maître d’hôtel. Ne te fâche pas, ils sont si contents.

La Candeur offrit son bras à la mariée et la conduisit dans le salon où avait été dressé un couvert magnifique.

Comme Rouletabille allait les suivre, un grand bruit de chevaux et de carrosse lui fit tourner la tête,