Aller au contenu

Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/374

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

370
LES ÉTRANGES NOCES

encore le cri de leur peur !.. Athanase était revenu sur le banc de pierre !

Alors Ivana se laissa aller tout à fait à une épouvante galopante… Elle cria, comme une folle, comme une vraie démente.

— Sauvons-nous ! Sauvons-nous ! Ne restons pas ici !…

Et ce cri de folie, Rouletabille le trouva tout à fait sage. Le mieux était de partir, certes !… Que cet Athanase fût une personne vraiment vivante ou l’ombre de leur imagination en délire, il fallait s’en aller, s’en aller !…

— Oui, oui… oui, partons !

— Tout de suite !…

— Tout de suite !… Nous irons à l’hôtel… au premier hôtel venu…

— Oui, oui, fit-elle… un hôtel avec des voyageurs, des voyageurs qui nous défendront… contre lui… contre Athanase !… Ah ! il était écrit qu’il me poursuivrait toujours !… parce que j’avais prononcé cette phrase à propos de cette tête !… Depuis l’enfance il me poursuit, il m’entraînera avec lui dans la terre !

— Non, tu peux être sûre que non, fit Rouletabille farouche. C’est un misérable et je n’aurai aucune pitié de lui !… Allons !… allons !…

Ils rouvrirent la porte… avec des précautions infinies… mais ils se retrouvèrent en face du banc de pierre sans Athanase !

Ils marchèrent au banc de pierre, mais ils n’appe-