Aller au contenu

Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/378

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

374
LES ÉTRANGES NOCES

— Ouf ! fit Ivana…

— Ouf ! fit Rouletabille…

— Tout de même, dit Ivana, loue une auto… Je veux quitter ce pays sur-le-champ… Quand la nuit reviendra, je recommencerais à avoir trop peur…

Il la conduisit à l’hôtel des Anglais et la quittait pour s’occuper d’une auto, quand il aperçut justement une magnifique quarante chevaux qui stoppait devant lui et d’où descendait… La Candeur !…

— Qu’est-ce que tu fais ici ?…

La Candeur dit :

— Monte… il faut que je te parle.

Et quand il fut dans la voiture :

— Mon vieux, cette auto est pour toi. File vite où tu voudras avec ta femme, mais ne reste pas ici et empêche-la pendant quelque temps de lire les journaux ; comme cela elle ne se doutera de rien.

Rouletabille le regardait, ne comprenait pas.

— Mais comment es-tu ici ?… Qu’est-ce que tu veux dire ?… Elle ne se doutera pas de quoi ?…

La Candeur, qui paraissait assez énervé, narra rapidement :

— Quand vous avez quitté Bellevue, je vous ai suivis en auto. Je pensais qu’Athanase avait survécu à ses blessures et qu’il était autour de vous à vous guetter… et je ne me trompais pas !…

— Hein ? s’exclama Rouletabille… en bondissant sur les coussins de la voiture.

— Oui, il était à vos trousses !