— Ouf ! fit Ivana…
— Ouf ! fit Rouletabille…
— Tout de même, dit Ivana, loue une auto… Je veux quitter ce pays sur-le-champ… Quand la nuit reviendra, je recommencerais à avoir trop peur…
Il la conduisit à l’hôtel des Anglais et la quittait pour s’occuper d’une auto, quand il aperçut justement une magnifique quarante chevaux qui stoppait devant lui et d’où descendait… La Candeur !…
— Qu’est-ce que tu fais ici ?…
La Candeur dit :
— Monte… il faut que je te parle.
Et quand il fut dans la voiture :
— Mon vieux, cette auto est pour toi. File vite où tu voudras avec ta femme, mais ne reste pas ici et empêche-la pendant quelque temps de lire les journaux ; comme cela elle ne se doutera de rien.
Rouletabille le regardait, ne comprenait pas.
— Mais comment es-tu ici ?… Qu’est-ce que tu veux dire ?… Elle ne se doutera pas de quoi ?…
La Candeur, qui paraissait assez énervé, narra rapidement :
— Quand vous avez quitté Bellevue, je vous ai suivis en auto. Je pensais qu’Athanase avait survécu à ses blessures et qu’il était autour de vous à vous guetter… et je ne me trompais pas !…
— Hein ? s’exclama Rouletabille… en bondissant sur les coussins de la voiture.
— Oui, il était à vos trousses !