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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/67

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IV

LES POMAKS ET L’AGHA



Rouletabille et La Candeur étaient revenus en hâte au pré des porchers où ils retrouvèrent Ivana assise tranquillement auprès du ruisseau. Elle avait assisté à la fameuse scène et n’en montrait pas le moindre émoi. Elle dit encore :

— Cet Athanase Khetew est vraiment un homme ! Vraiment un homme ! il ira loin !

Rouletabille ne demandait qu’à quitter ce pays de sauvages. Il fit plier les tentes rapidement.

— Nous ne sommes pas venus si loin, disait-il pour nous attarder aux petites histoires de famille de M. Athanase Khetew !…

Vladimir apparut sur ces entrefaites. Il apportait des nouvelles d’Athanase. Celui-ci priait les jeunes gens de ne point l’attendre. Ils pouvaient reprendre tout seuls le chemin d’Almadjik ; rien ne s’y opposait plus. Ils tomberaient dans « le courant » de l’armée bulgare et n’auraient qu’à se présenter à l’État-