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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/82

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LES ÉTRANGES NOCES

vée dans l’Istrandja et sur mes quarante mille francs que par Marko le Valaque !…

— Encore !… s’écria La Candeur.

— Il n’aurait pas commis une pareille infamie !… dit Rouletabille.

— Bah ! ça le gênerait !… dit Vladimir.

— Il ne savait pas que tu avais une fortune sur toi, releva La Candeur.

— Si, il le savait. Il se trouvait en même temps que moi chez « ma tante ». Seulement on lui allongea vingt levas à lui, pendant qu’on m’en comptait quarante mille, à moi !…

— Diable ! fit Rouletabille… ça devient en effet intéressant… Car, certainement, nous avons eu quelqu’un contre nous et autour de nous, dans l’Istrandja…

— C’est Marko le Valaque !… Je vous dis !… Il a voulu nous faire arrêter par les Turcs pour entraver nos correspondances ! et il nous a dénoncés !… Il aura envoyé une dénonciation anonyme aux autorités d’Andrinople ou de Kirk-Kilissé qui ont fait prévenir l’agha !… C’est clair comme le jour !…

— Voilà le soir qui tombe, et nous n’avons pas revu Mlle Vilitchkov… fit Rouletabille en pressant les flancs de sa bête…

— Que le diable emporte la demoiselle ! grogna La Candeur entre ses dents.

Kara-Selim y suffira !… fit tout bas Vladimir.

— Tais-toi !… s’il t’entendait, Rouletabille te tuerait…