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Page:Leroux - Mister Flow.djvu/21

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— Savez-vous que vous agissez là comme un vrai gentleman ?

— Mon cher maître, si j’avais voulu la faire « chanter », je ne me serait pas adressé à vous !

— Merci.

Nous nous sommes compris.

— Quand partez-vous ?

— Quand j’aurai les lettres et les photos.

— Naturellement, je n’ai pas besoin de vous dire que je n’ai pas tout cela dans ma poche… Cette personne et moi, nous nous rencontrions dans un petit entresol de la rue Chalgrin, près de l’avenue du Bois.

— Je connais, quartier chic. Cette dame faisait bien les choses…

— Pour qui me prenez-vous ? répond Durin. Je suis là-bas chez moi. J’en ai seul la clef. Je vais vous la donner. Entresol porte à droite. On ne parle pas au concierge. Mais s’il vous questionnait, ce qui m’étonnerait bien de sa part, vous diriez que vous êtes envoyé par M. Van Housen, lequel vous a confié la clef. Vous voyez comme c’est simple !

— Après ?

— Après, vous raflerez dans l’appartement et dans les tiroirs ce que vous y trouverez, photos et papiers, vous glisserez le tout dans votre serviette et demain vous me l’apporterez ici. J’en ferai le tri et vous donnerai le paquet que vous devrez porter à Deauville.

— C’est tout ?

— Non !