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Page:Leroux - Mister Flow.djvu/213

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— Quel coquin vous faites !

Trompette frappait à la porte. Georgette me poussa dans la salle de bains et ouvrit à sa femme de chambre.

— Monsieur ne t’a rien demandé ?

— Si. Je lui ai dit que vous dormiez, pour qu’il vous fiche la paix.

— Est-il frais, au moins, ton champagne ? Pose ça là ! Dis donc, Trompette… Je pense à Mister Flow. Moi, je ne crois pas qu’il se soit noyé… Il a pu se hisser à bord d’un navire…

— Je l’espère pour lui !

— Ça ne te fait pas peur, toi, l’idée qu’il pourrait être ici ?

— Oh ! si, madame ! Je vais en rêver toute la nuit !

— Alors, s’il était là et que tu le saches, tu le livrerais ?

— Pensez-vous ! Je suis de l’avis de ces dames, moi ! c’est un type épatant ! Quand est-ce qu’on aura de ses nouvelles ?

— Veux-tu en avoir tout de suite ? Tiens ! Le voilà !

Et Georgette poussa la porte derrière laquelle je me trouvais. Trompette recula en poussant un petit cri… Elle me dévisageait maintenant comme l’autre, absolument comme l’autre. C’était plutôt rassurant.

— Ah bien ! ah bien !…

— Ah bien quoi ? demanda Georgette.

— Ah bien ! ce qu’il est mouillé !… et puis, ce qu’il est gentil ! il n’a pas l’air méchant ! Vous