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Page:Leroux - Mister Flow.djvu/256

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Alors, j’ai arrêté et je lui ai ordonné de descendre. Vivement, Sharp ! Il n’a pas voulu descendre. Et il essayait de se faire pardonner. J’ai fait comme si je pardonnais, mais, à la première stop, comme il descendait le premier, je suis repartie toute seule en vitesse !… Je l’ai laissé sur la route, yes !… C’est un vilain homme !… Je n’ai jamais beaucoup aimé son « figoure » !…

— Et qu’avez-vous à dire de Durin ?…

— Oh ! comme mon mari, je n’ai jamais eu à m’en plaindre. Je l’ai toujours trouvé correct dans le service et il était très dévoué à sir Archibald. Je ne puis m’expliquer cette sotte affaire d’épingle de cravate que par une sotte galanterie. Il « portait » un grand flirt avec la femme de chambre d’une de mes amies, Mrs. Tennyson ! Il a fait le cadeau à la femme de chambre, à Maid. Enfin, je ne le crois pas très intelligent, je crois à son repentir sincère.

Là-dessus, Durin éclate à nouveau en sanglots.

— Consolez-vous, Arthur. Dont cry, my man, je serais très heureuse de vous revoir dans la maison…

Ils échangèrent tous deux un regard que je n’oublierai jamais !

— Vous ne croyez pas, madame, que Durin soit le fameux Mister Flow ?

Elle se mit à rire, mais à rire !… et toute la salle rit encore avec elle…

Alors Durin se prit à rire, lui aussi, à travers ses larmes et d’une façon si bêtasse que la joie de toute la salle en redoubla :

— Reconnaissez-vous ce bracelet-montre ?…