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Page:Leroux - Mister Flow.djvu/49

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Heureusement, elle me regardait à peine et était devenue très grave, subitement :

— Lawrence ! laissez-moi vous appeler Lawrence, comme nous étions à Milan, voulez-vous ? Vous nous avez recommandé un très méchant faquin, Lawrence !…

— Je sais !

— Mon mari a été plein de bontés pour lui… Et il lui a volé, bêtement, si bêtement ! un bijou ridicule… Mon mari lui pardonne, mais, moi, je ne lui pardonne pas, no ! Never !

Mon embarras grandit : « Je ne sais comment, Durin… »

— Achille !

— Oui, Achille… a su que j’étais de passage à Paris… il m’a fait tenir par son avocat un pli qu’il m’a chargé de vous remettre. L’homme de loi a insisté sur l’extrême urgence qu’il y avait à vous faire tenir, en mains propres, ce paquet… (je sors la grosse enveloppe que je laisse sur une table) et j’ai dû me charger, en même temps, de cette valise qu’il confie à vos soins…

— Oh ! Vous parlez à travers votre chapeau. Quelle histoire, en vérité !

Cette fois, le rire de lady Helena sonna faux…

You’ll excuse me, mister Prim ?

D’un coup de ciseau, elle ouvre le paquet. Hâtivement, elle y jette un coup d’œil. Aussitôt : « Oh ! yes, je vois ce que c’est !… Poor Achille ! Voilà une affaire sans aucune importance !… Parlons d’autre chose, voulez-vous ?… D’abord, nous dînons ensemble, ce soir ?… It’s yes, is’nt it ? »