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Page:Leroux - Mister Flow.djvu/51

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Quant à moi, je ne sais où me fourrer. Finalement, elle vient vers moi. Elle me brûle de son haleine, de tout son parfum, de sa chair de faunesse, de la flamme irritée de ses yeux…

— Ah ! vous avez bien changé, master Prim ! de toutes les façons !… No ! No ! ce n’est pas vous !… Je ne vous reconnais plus !

Elle ne me reconnaît plus ! Très dangereux cela ! Je balbutie : « J’ai demandé une chambre… L’hôtel est plein ! »

Voilà tout ce que j’ai trouvé.

Déjà elle sonne. Elle demande le directeur. Elle exige une chambre pour moi, tout de suite. Et je vois bien qu’on n’a rien à lui refuser. Je ne sais pas qui l’on va expulser, mais je coucherai au Royal ce soir. Et ce ne sera pas pour rien ! Une chambre à six cents francs ! J’espère qu’on la mettra sur la note du baronnet : « Je vais faire transporter les bagages de Monsieur », fait l’homme, obséquieux.

— Mais je n’ai pas de bagage ! Je n’ai eu que le temps de sauter dans le train et je ne pensais venir que pour quelques heures…

Stupéfaction amusée de lady Helena :

— Alors, vous n’avez pas de tuxedo ? Oui, ce qu’ils s’obstinent à appeler smoking en France ? Ah ! dear ! dear ! Oh ! cela est grand ! Quelle histoire !… Mary ! vous ferez porter un des tuxedos du baronnet dans l’appartement de Mr. Prim ! Et du linge ! Et tout ce qu’il lui faut !… Dear, je vous donne Mary, elle vous habillera comme votre mère. Yes baby ! Le baron-