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Page:Les Amours, galanteries et passe-temps des actrices, 1833.djvu/73

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Après avoir déjeuné amplement de laitage et d’œufs frais, je me fis amener un roussin d’Arcadie d’une grande beauté, mais l’animal était têtu comme un âne, c’est le mot, cependant à force de coups je le décidai à prendre le galop. Oh ! alors, une fois parti il n’y eut plus moyen de le retenir, il m’emporta dans le bois à travers ravins et broussailles avec une telle rapidité, que ma robe en voltigeait et laissait à découvert jusqu’à mes cuisses, ce qui n’était pas un spectacle désagréable pour les jeunes gens que dans ma course rapide je voyais passer à côté de moi, je me tenais en selle aussi bien que possible ; tout à coup je perdis l’équilibre et j’aurais infailliblement roulé à terre, si M qui me suivait de près ne fut parvenu à me retenir d’une main, tandis que de l’autre il saisit la bride du maudit baudet, j’étais toute essoufflée, le lieu où nous nous étions arrêtés était propice au repos, M m’y fit asseoir et attacha nos

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