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Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/162

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— J’ay veu, dit la femme du maistre des requestes, un discours de la prise de Sainct-Antonin21 qui est fort mal faict aussi, car l’autheur met à la fin ce qu’il doit mettre au commencement, sçavoir, la sommation aux habitans de se rendre, après avoir escrit la reduction, qui est posterieure.

— J’ay veu aussi, dit la femme du medecin, deux discours de la vie de la dame Therèse22, en l’un desquels il est escrit qu’elle a eu deux pères, en l’autre qu’elle n’en a eu qu’un ; mais je pense que l’imprimeur n’a peu lire l’escriture de l’autheur, ou bien qu’il ne l’a pas releu. Au moins, il semble que l’autheur ait voulu dire qu’au monastère dont est question, il y avoit deux filles du nom de Therèse, l’une desquelles estoit fille d’un


haut), tandis que Negrepelisse ne fut emportée que le 10 juin de l’année suivante, après quelques jours de siége. Ce passage fixe positivement, à un jour près, la date de ce troisième Caquet.

21. La prise et reduction de la ville de Sainct-Antonin à l’obeissance du roi, Sa Majesté y estant en personne ; avec le nombre des habitans et rebelles qui ont esté pendus par le commandement du roi (22 juin). Paris, P. Rocolet, 1622, in-8.

22. Nous ne savons à quels discours sur la vie de sainte Thérèse il est fait allusion ici ; nous ne connoissons à cette époque que la traduction françoise publiée à Anvers en 1607, par J. D. B. P. et D. C. C., de l’ouvrage de Francisco de Ribera : Vida de la madre Teresa de JHS., Fundadora de los Descalças y Descalços carmelitos, repartida en V libros. Madrid, 1601.