Aller au contenu

Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

disoit un jour le duc de Rosny au feu roy Henry le Grand, que Dieu absolve, lors qu’il luy demandoit pourquoy il n’alloit pas à la messe aussi bien que lui : Sire, sire, la couronne vaut bien une messe ; aussi une espée de connestable donnée à un vieil routier de guerre merite bien de desguiser pour un temps sa conscience et de feindre d’estre grand catholique.

Ce discours finy, toutes les dames prindrent congé de l’accouchée, avec promesses de la revoir le lendemain, ou le premier jour que la commodité leur pourroit permettre ; ainsi elles sortirent fort satisfaites de leurs entretiens, et aussi tost entrèrent six autres dames d’une bande, et d’un mesme quartier, lesquelles, ayant faict les salutations requises et necessaires pour la bien seance, trouvèrent les places toutes chaudes ; elles ne firent guère mistère de s’y assoir. La première qui commença le caquet, ce fut une nouvelle femme de notaire de la parroisse S.-Jacques-de-la-Boucherie, qui dit à l’accouchée : Jesus ! Madame, que vostre teinct est changé depuis que vous estes en couche !

— Comment ! respondit l’accouchée, trouvez-vous que je sois laidie beaucoup ?

— Nenny vrayement, repliqua la notaire, au contraire ; si j’estois que de vous, je tascherois


prenoit aussi ce nom. (V. le Roman du Renard, vers 7854.) De là l’expression : peine de la hart.