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Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/302

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Trinité, estoient déserts sans eux, qui les ont remplis de la semence d’Abraham.

Il veut empescher, ce semble, que le marchand n’aspire aux offices, et neantmoins ils ont cest honneur ès compagnies souveraines, tenans de la race dont ils viennent, de marchander pour faire justice, et eux seuls ont esté les premiers qui en ont commencé la corruption. Et de faict, avant que le marchand y entrast, il y avoit trop de gravité : on ne pouvoit, au temps passé, approcher ses conseillers, Sainct-Valerien, la Rochetomas, Vignolles, Ruelle, Regnard, Feu, et un tas d’autres des Parlemens et Chambre des comptes, dont la race est noble jusques à la quatriesme generation.

Tu t’abuse, satyrique : quel bien plus clair et plus liquide y a-il à Paris que le loyer des maisons aux garses et mal-vivans7 ? Et neanmoins tu tasche à l’abolir ; il n’en vient que du bien. Premierement, on advance le loyer ; si un commissaire chasse le locataire avant le terme, on est payé et on n’use point la maison ; le tonnerre n’y chet jamais ; elle n’est jamais vuide, car il y a plus de


un habit de cette même couleur (Du Breul, Antiq. de Paris, liv. 3), on leur faisoit apprendre gratuitement un métier. V. la Biblioth. de Bouchel, au mot Hospitaux, art. Hospital de la Trinité.)

7. Ceci n’est pas tout à fait vrai. On en peut voir la preuve dans une pièce de nos Variétés historiques et littéraires, t. 1, p. 207–209.