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Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/326

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personne le sieur Tabarin, demandeur en reparation d’injures ou invectives, selon l’intervention par luy faitte avec Pierre du Puis3, parlant pour les femmes et bourgeoises de cette ville de Paris, complaignantes pour raison des faits mis en avant par les Caquets de l’Accouchée, imprimés et publiés en cette dite ville de Paris ; comme le sieur


fameux farceur, qui, pendant plus de quarante ans, amusa Paris, soit sur la place de l’Estrapade, où il eut long-temps ses tréteaux, soit surtout à la place Dauphine, où cette pièce-ci le met en scène, soit à l’hôtel de Bourgogne, qui le vit finir. Nous renverrons à l’article que Boucher d’Argis lui a consacré dans son Histoire abrégée des plus célèbres comédiens de l’antiquité et des comédiens françois les plus distingués (Variétés historiques, physiques et littéraires, etc., 1752, in-8, t. 1er, 2e partie, p. 506), et à Tallemant, édit. in-12, t. 10, Historiette de Mondory.

3. Ce fou, dont il est déjà parlé dans la pièce précédente, couroit les rues comme maître Guillaume et Mathurine. Dans un livret publié en 1614 avec ce titre : La remonstrance de Pierre Du Puits sur le resveil de Maistre Guillaume, et dans lequel il se donne comme ayant « l’esprit relevé jusques en l’antichambre du troisième degré de la Lune, etc. », on lui fait dire au commencement :

Avec ma jacquette grise
Plusieurs lourdauts je meprise.

Puis tout à la fin :

aux curieux :

Pierre du Puits n’est pas seul en folie,
Ny tous les fols ne sont Pierre du Puits,
Car tel est fol qui n’a pas l’industrie,
Ainsi qu’il a, de donner des advis.