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Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/327

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de Decombes, parlant pour Grattelart4, autheur des dits Caquets, defendeur et opposant, et en vertu du defaut donné contre le dit Pierre du Puis au dit nom ; après avoir ouy le dit Mondor au dit nom, qui nous a remontré que mal à propos, indiscrettement et contre la règle de toute societé humaine, le dit Grattelart avoit fait escrire en ses Caquets plusieurs paroles scandaleuses et injurieuses, et qu’il en requeroit reparation ; et ledit Pierre du Puis, pour les dites complaignantes, parties principales, a conclud pareillement à la dite reparation, et, adjoustant à icelle, a requis condamnation de tous depens, dommages et interests. Nous avons condemné et condemnons le dit Grattelart à declarer, en presence du crocheteur de la Samaritaine5 et du Jacquemart du


4. Autre farceur du Pont-Neuf, donné très gratuitement ici comme auteur des Caquets de l’Accouchée. Les seules œuvres que l’on connoisse de lui, et dont il parut un très grand nombre d’éditions chez la veuve Oudot, sont : Extrait des rencontres, fantaisies et coq-à-l’asne facétieux du baron de Gratelard, tenant sa classe ordinaire au bas du Pont-Neuf. Dans ces derniers temps on réimprimoit encore à Montbéliard : Entretiens facétieux du sieur baron de Gratelard, disciple de Verboquet, propres à chasser la mélancolie et à désopiler la rate, in-18 de 12 pages. (Nisard, Hist. des livres popul., t. 1er, p. 388.)

5. On disoit crocheteur, mais c’est clocheteur qu’il falloit dire, car il s’agit de la petite figure qui frappoit les heures sur la cloche de la Samaritaine. Les libellistes du temps