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Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/40

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Après qu’on a dit ce jargon,
Tantost après arrivera
Une grande procession
Qui d’aultre matière lira.
L’une d’elles commencera
À resgaudir ses esperitz ;
Dieu scet s’elle pratiquera

Le tiltre De injuriis !

Quelqu’une, par moyens subtilz,
Ira semer de sa voysine
Qu’elle suborne les amys
Et les chalans de sa cousine ;
D’une autre on dira que c’est signe
D’une parfaicte mesnagière
Prester, pour garder sa cuisine,
Son cul plustost que sa chaudière.
S’on touche de quelque compère,
L’une dit qu’il est trop faschant,
L’autre qu’il a belle manière,
Mais il se panche un peu devant,
D’ung tel, il sent son entregent,
Et si luy siet bien à dancer,
Mais il n’a pas souvent argent ;
Il ne scet que c’est que foncer.
Quelque vieille va commencer
À filler, qui empongnera
Sa quenoille de Haut tancer,
Son fuzeau de Tout se dira,
Les estoupes de On le sçaura,
Le rouet de J’ay bec ouvert,
Le vertillon de On verra