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Page:Les Gaietés de Béranger.djvu/89

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Ô temps ! ô mœurs !
Sont chez vous des signes trompeurs.
Mademoiselle, etc.

Sur le dos, nonchalamment,
Vous recevez votre amant,
Pas le moindre mouvement ;
Autant, ma foi,
Sentir sa femme auprès de soi.
Mademoiselle, etc.

Tous vos baisers sont contraints ;
Mais remuez donc les reins…
Que faites-vous de vos mains ?
C’est enrageant,
On n’a plus rien pour son argent.
Mademoiselle, etc.

Les femmes de nos bourgeois,
Et j’en eus vingt dans un mois,
M’auraient mieux servi cent fois,
Et, grâce aux dieux !
Même en province, on le fait mieux.
Mademoiselle, etc.

Une duchesse à l’œil noir,
L’an passé, voulut m’avoir ;
C’est elle qu’il fallait voir !
Pourquoi, morbleu !
Gagnai-je trop à si beau jeu !
Mademoiselle, etc.