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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/116

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LES SÉRAILS DE LONDRES

sions les plus tendres de son amour et attachement pour elle ; son épître étoit accompagné d’un panier de vin de Madère, qu’il venoit de recevoir d’un de ses amis qui arrivoit de la Jamaïque. La signora G..... qui aimoit passionnément le vin de Madère le garda ; mais elle renvoya la lettre après l’avoir lue et recachetée, par le même messager. Cette circonstance que M. Hackman attribua à la direction et instruction à Miss Ray, irrita ses esprits jusqu’à un tel point de frénésie, qu’elle occasionna l’événement terrible qui lui arriva à Covent-Garden.

Nous allons abandonner cette relation mélancolique, pour parler de la signora G....., de Mme P...ps, de la signora F.....i. Ce fut par l’agence de ces femmes que Miss Ray fut d’abord introduite chez le Lord S.... La signora G..... avoit été, pendant plus de trente ans, cantatrice à l’Oratorio et à l’Opéra. C’étoit une grande et agréable femme ; elle avoit eu de beaux yeux noirs, une bouche ravissante, les dents régulières et blanches, et un teint varié, selon la mode du jour, par l’assistance de MM. Warsen et Bailey, et leurs prédécesseurs : elle avoit été une femme d’intrigue depuis l’âge de puberté, et elle avoit eu une succession aussi nombreuses d’amants que quelques femmes titrés de l’Europe… Lady H.... etc., sans en excepter la C.z....ne.