Aller au contenu

Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/120

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

101
LES SÉRAILS DE LONDRES

Signora G..... Ha ! ha ! ha ! maintenant vous me faites rire réellement. Il est impossible de résister. Mais vous êtes certainement devenu fou.

M. Men...z. Si je le suis, madame, ne vous en prenez qu’à vous.

Signora G..... Je suis fâchée d’en être la cause. Mais je pense que le meilleur conseil que je puisse vous donner, est d’écrire à quelques-uns de vos amis, de vous envoyer un des aides du docteur Mouro, pour aviser à votre prompte guérison.

M. Men...z. Oh ! Madame, si vous connaissiez les tourments que je ressens en ce moment, vous me traiteriez avec plus de compassion. — Il tombe à ses genoux, et saisit sa main qu’il couvre de baisers.

Signora G..... Justes dieux ! vous m’effrayez réellement ! — Vous avez une folie canine, je le proteste ! Je craignois que vous ne me mordiez le petit doigt.

M. Men...z. Oh ! non, Madame, je ne veux point blesser la plus petite partie de ce qui vous appartient ; mais l’amour, le puissant amour, doit enfin parler en ma faveur.

Signora G..... L’amour, dites-vous. Avant de vous répondre, M. Men...z, regardez-vous dans la glace ; consultez, pendant un moment, votre douce, jolie, petite et chère personne, pas plus haute qu’une canne, avec ses yeux perçans, et ses