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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/149

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LES SÉRAILS DE LONDRES

tion qu’une mascarade, il informa S...se qu’il devoit y en avoir une le lendemain soir au Panthéon, et que si cela lui étoit agréable, ils s’y rendroient ensemble de bonne heure, afin d’avoir le choix des habillements et masques. La mention d’une mascarade porta la joie dans son cœur, et chassa de son âme toutes les idées désagréables qui l’assiégeoient peu d’instants auparavant.

Les deux amis allèrent donc le lendemain au Panthéon. Il est bon de mentionner que Miss G.... et Miss W...ms n’avoient pas manqué de s’y rendre. S...se prit l’habillement d’un sultan, et, par le même hasard, Miss G.... choisit celui d’une sultane. Ces habillements étoient si riches, qu’ils fixèrent l’attention de toute la compagnie. Mis G.... n’eut pas plutôt jetté les yeux sur S...se, qu’elle le reconnut à travers les ouvertures de son masque. S...se, enchanté de l’élégante tournure de cette dame et de la richesse de son accoutrement, l’aborda dès qu’il l’apperçut, comme sa sultane favorite de la nuit.

Rien ne pouvoit fournir à Miss G.... d’occasion plus heureuse pour le railler S...se lui fit mille compliments et lui dit, entre autres choses, qu’il lui avoit réservé le mouchoir. Miss G.... lui ordonna de se retirer, en lui répliquant qu’il étoit un imposteur ; qu’elle s’appercevoit qu’il n’étoit qu’un Eunuque noir déguisé, et qu’elle informe-