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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/196

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LES SÉRAILS DE LONDRES

écouta alors les avis de M. Nelson, qui lui donna à entendre qu’il seroit prudent pour elle de se retirer de la vie publique, de prendre son nom, et de devenir mère abbesse. Il ajouta qu’il avoit quelque crédit chez un tapissier, et qu’il jugeoit d’après la connoissance et expérience qu’elle avoit obtenues dans le cours régulier de sa profession, et d’après l’étude et le jugement approfondi qu’il avoit fait de la vie réelle et d’une variété de vocations qu’il avoit poursuivi, que le plan étoit non seulement très praticable, mais pouvoit avoir la plus grande réussite.

Mme Nelson admira son plan et y donna sa sanction ; en conséquence, ils louèrent une maison agréable dans Wardour-Street, Soho, au coin de Holland-Street, qu’ils arrangèrent en très peu de temps et qu’ils meublèrent de la manière la plus élégante. Il étoit préalablement nécessaire de se procurer un assortiment de nonnes qui furent aussi-tôt pris dans les différents quartiers de la capitale, et nous vîmes bientôt que Nancy Br...n, Maria S...s, Lucy F...sher et Charlotte M..rtin s’étoient aussi-tôt engagées dans ce séminaire : elles étoient toutes des filles très agréables, quoique quelques-unes d’elles eussent paru dans la ville pendant un assez long-temps ; il étoit alors urgent de se pourvoir de religieuses pour le service présent ; mais comme Mme Nelson se proposoit d’être