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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/240

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LES SÉRAILS DE LONDRES

dant son absence, il dispensoit Madame Château...y, ainsi que la duègne, de demeurer dans sa maison, en conséquence de cet avertissement, elles jugèrent convenable de se retirer le lendemain matin avant le déjeûner, d’autant plus que le valet-de-chambre avoit reçu les ordres positifs de ne leur rien donner.

Elles ne furent pas plutôt parties, que le lord amena chez lui Miss H...lland, Madame Gunst...n, cette fameuse et infâme belle dame antique fut la négociatrice en cette occasion. Miss H...lland étoit la fille d’un perruquier ; elle étoit très-belle et fort jolie et n’avoit pas plus de dix-huit ans, elle fut, dans l’origine, séduite par Madame Gunst...n, qui alors lui assura que le lord Del...ne lui avoit dit, de la manière la plus solennelle, qu’il se proposoit de l’épouser, mais qu’il ne pouvoit prendre cette résolution, qu’après la mort d’un proche parent, dont il dépendoit en quelque sorte, et dont il étoit de son intérêt de ne pas mécontenter ; mais qu’il y avoit certainement toutes les probabilités qu’elle deviendroit, non seulement une pairesse, mais une duchesse, si elle ne rejettoit point ses propositions. L’idée d’une couronne ducale étoit un appas irrésistible ; elle céda donc aux insinuations perfide de lady G...n, et aux sollicitations de milord.

Miss H...lland ne se fut pas plutôt engagée dans