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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/260

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LES SÉRAILS DE LONDRES

étoient déshonorants pour sa famille, avoient quelques fondements ; il s’adressa au noble Cr...keter qui nia positivement d’avoir souillé en la moindre chose la réputation de cette dame, ou de lui avoir donné aucun juste sujet à l’occasion des bruits injurieux répandus à son désavantage. Le D... de H... parut en quelque sorte satisfait de la justification du noble Cr...keter : il résolut cependant de veiller soigneusement la conduite de sa sœur, mais l’indiscrétion de cette dame devint bientôt si manifeste, que les cercles policés de Saint-James prononcèrent que le noble Cr...keter étoit l’homme heureux : dans le même temps on parla aussi librement du lord C...e, de Monsieur T...d, et du capitaine S...n.

Elle fit une course l’été dernier à Brightelmstone, et y développa tout le mystère de ses intrigues. Le lord Champêtre ouvrit à la fin les yeux ; ayant donc des témoignages authentiques de ses infidélités, on dit qu’il lui écrivit le billet suivant :

Madame,

À la réception du présent écrit, je vous prie de quitter ma maison, et d’emporter tout ce qui vous appartient. Votre conduite infâme, dont j’ai la preuve la plus convainquante, est trop notoire pour que j’habite dorénavant avec vous.

Elle trouva ce billet sur sa toilette, à son retour d’une promenade avec un de ses adorateurs ; elle