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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/261

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LES SÉRAILS DE LONDRES

jugea qu’il seroit inutile de faire des remontrances à son cher époux injurié ; elle pensa qu’elle pourroit s’assurer une amie dans sa mère qui l’aimoit tendrement ; mais elle fut trompée à cet égard ; car cette respectable dame ayant été informée d’avance des infidélités de sa fille envers son époux, eut trop de raison de croire que les bruits publics étoient fondés sur la vérité, en un mot, la réception qu’elle rencontra chez la duchesse de A...le, malgré qu’elle se fut attendue à une réprimande sévère sur sa conduite, la convainquit qu’il ne lui restoit d’autre ressource que d’aller cacher sa honte dans les pays étrangers ; en conséquence, elle partit bientôt après pour la France ou la Flandre, où nous croyons qu’elle réside maintenant. Nous ne pouvons point déterminer quel sera le résultat de cette affaire. Quelques personnes assurent que le noble Cr...keter est si amoureux de Lady Champêtre, qu’il a promis de lui donner la main d’une manière honorable, aussi-tôt qu’elle seroit séparée légalement de son mari. Nous allons maintenant laisser ce sujet en suspens pour accompagner le lord Champêtre chez Madame Bradshaw, où nous l’avons laissé impoliment après l’avoir introduit régulièrement.