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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/273

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LES SÉRAILS DE LONDRES

St-James’s-Place qui savoit, à plus d’un titre, comment satisfaire les caprices de son lord. Il se passa quelque temps avant que le lord Fumble découvrit une abbesse qui put, comme la mère Johnson, deviner ses fantaisies et ses caprices. Cependant le baronet Robert Allpop ayant recommandé au lord Madame Pendergast, il accompagna un soir le baronet dans ce séminaire de la beauté prostituée. Madame Pendergast lui présenta Madame D..e..Id, ensuite la jolie Nancy-Amb..se, qui fut bientôt suivie de l’éclatante Amélia Coz..ns ; malgré toutes les peines qui prit Madame Pendergast pour contenter le lord, il lui dit que ces dames n’étoient pas de son goût : d’après cet aveu, cette abbesse dépêcha aussi-tôt un messager à Madame Butler qui demeuroit dans Westminster, et qui ordinairement avoient de jeunes filles campagnardes âgées de quinze ans, qui, lorsque l’occasion l’exigeoit, venoient faire un service immédiat dans la maison de Madame Pendergast. Madame Butler lui envoya aussi-tôt deux de ses nonnes que le lord Fumble accueillit avec transport : il ordonna à ces deux jeunesses de se déshabiller, et commença ses opérations manuelles ; les deux nonnes de leur côté suivirent l’exemple du lord, qui enfin, au bout d’une bonne heure, s’imagina qu’il avoit été grandement satisfait, et leur donna à chacune trois guinées pour les ré-