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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/297

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LES SÉRAILS DE LONDRES

dans la chaise, et en trois tours de roue ils se rendirent dans Hackney.

Le chevalier n’étoit pas chez lui lorsqu’ils arrivèrent dans sa maison. F... connoissant la taverne qu’il fréquentoit, l’envoya chercher sur-le-champ ; pendant ce temps, il apprêta une collation de viandes froides, par manière de rafraîchissement, pour lui et sa compagne de voyage. Monsieur T..., à son retour, fut si content de la tournure et de l’agrément de Madame W...ms, qu’il la prit, sur-le-champ, à son service, et lui donna plus de gages qu’elle n’en demandoit.

Monsieur T... engagea bientôt Madame W...ms de répondre à ses désirs amoureux, lui donnant à entendre qu’il vouloit assurément l’épouser. Il employa tant de discours persuasifs, qu’il accompagna si bien, suivant l’occasion, de présents, que l’innocente fille se trouva tout-à-fait embarrassée. À la fin, s’imaginant qu’elle seroit bientôt en réalité Madame T..., elle céda à ses vives sollicitations. Quelques mois après, elle devint grosse : T..., n’ayant plus alors de tendre attachement pour elle, trouva le moyen de s’en débarrasser en la mariant à son palfrenier, et en leur procurant un petit établissement dans le voisinage. Mais W...ms, son mari, devint bientôt paresseux et buveur, et, en peu de temps, trouva le moyen de se faire enfermer pour dettes. On vint donc,