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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/324

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LES SÉRAILS DE LONDRES

livres sterlings dans ma poche ; mais Harry a un œil si fin, qu’il est presqu’impossible de ruser avec lui sans être découvert.

(Entre un domestique.)

Le domestique. — Milord, Monsieur Buckram est en bas.

Lord P. — Et bien ! qu’il y reste : ne pouviez-vous point le renvoyer. Combien de fois vous ai-je recommandé, imbécile que vous êtes, de lui dire que je n’étois jamais au logis pour lui, à moins qu’il ne m’apporte de nouveaux habits.

Le Dom. — C’est exactement aujourd’hui le cas, milord, autrement je ne lui aurois pas laissé passé le seuil de la porte.

Lord P. — Oh ! si c’est comme cela, à la bonne heure ; mon esprit étoit si occupé de ma mauvaise fortune de la nuit dernière, que j’avois entièrement oublié que je lui avois commandé cet habit.

(Le domestique rentre avec Monsieur Buchram
qui lui montre un habit dans le dernier goût.)

Buck. — J’ai l’honneur d’apporter à votre altesse un des habits les plus élégants qu’on n’ait jamais vu en Angleterre. J’assure, milord, qu’il est tout à fait dans le goût Français.

Lord P. — Fort bien, Buckram. Pensez-vous que je l’eusse porté si il eût été autrement.