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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/325

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LES SÉRAILS DE LONDRES

(Il le met, il se mire et s’admire entre deux glaces roulantes françaises, dont se servent les acteurs, les actrices et les élégantes.)

Lord P. — Je crois qu’il n’ira pas mal… Oui, avec quelque léger changement, il pourra bien m’aller.

Buck. — Il vous va à ravir, milord.

Lord P. — Je pense que cette étoffe… Laissez-moi la regarder de nouveau… Oui, je pense qu’elle n’est pas assez saillante.

Buck. — Oh ! milord ! il n’y en eut jamais de plus belle. Elle a été faite par mon fabricant qui est un parisien, et qui étoit regardé à Versailles le premier manufacturier du royaume.

Lord P. — Dès que vous êtes sûre de cela, je la trouve passable : l’habit m’ira : vous n’avez pas besoin d’attendre plus long-temps, M. Buckram, je vous enverrai chercher dans le courant de la semaine prochaine, aussi-tôt que je me serai décidé pour une autre étoffe.

Buck. — Je demande mille pardons à milord ; j’espère qu’il ne trouvera pas mauvais que je lui présente mon mémoire.

Lord P. — Oh ! non ! (Il le regarde.) Je vois que le total est de dix-sept cent livres sterlings et quelques sous. Je suppose que tous les articles