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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/327

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LES SÉRAILS DE LONDRES

payer la totalité de mon mémoire, vous m’obligerez beaucoup de m’en remettre une partie.

Lord P. — Une partie, Buckram ! non, non, prenez le tout (il lui rend son mémoire) ne me le représentez jamais… Je hais de faire les choses à moitié.

Buck. — J’espère, milord, que vous aurez compassion de la détresse où je me trouve. Vous savez, milord, la promesse que vous m’avez faite l’année dernière, et je ne puis pas dire (excusez ma juste observation) que vous avez tenu votre engagement. Cependant, milord, vous ne devez pas ignorer que l’honneur d’un pair doit être aussi sacré que le serment d’un autre homme.

Lord P. — Et bien ! si je n’ai pas pu vous satisfaire, vous devant moins, comment diable pouvez-vous penser que je puisse vous payer maintenant, quand je vous dois davantage. Mais, à parler sérieusement, j’ai eu, depuis peu, un malheur diabolique, et même la nuit dernière, après avoir payé une forte dette d’honneur, j’ai perdu jusqu’à mon dernier schelling. Je ne pourrois pas maintenant me procurer cinq livres sterlings, à moins que Papillot ne veuille me fournir de l’argent, car mon crédit est totalement épuisé chez Arthur ; mais je puis cependant vous donner des espérances. J’ai trois chevaux à vendre mardi,