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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/328

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LES SÉRAILS DE LONDRES

une plantation régulière, dont je dois retirer au moins mille guinées ; ainsi vous voyez que c’est une excellente occasion pour vous ; mais ce qui doit en outre beaucoup plus vous rassurer, c’est que j’ai cette nuit un rendez-vous de hasard particulier avec un baronet Breton aussi riche qu’un Nabob, mais si peu rusé que certainement j’en tirerai le meilleur avantage possible ; et de par dieu, et sur mon honneur (ce qui est plus positif) vous aurez une bonne partie de la cassette.

Buck voyant que dans ce moment il ne lui étoit pas possible d’obtenir une guinée de son lord, pensa qu’il étoit prudent de se retirer ; et, par événement, il se comporta judicieusement, car le baronet reçut dans la nuit de si fortes saignées, que le lord Piccadilly envoya le lendemain matin deux cents livres sterlings à Buckram.