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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/364

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LES SÉRAILS DE LONDRES

maîtres et sots du jour. Si elle a une grande fortune qui lui donne le titre de prétendre à un établissement très-avantageux, elle peut épouser un homme de rang, d’une constitution foible et d’un caractère vicieux, qui, dans toutes les probabilités, est assidu auprès d’elle pendant quelques semaines ; et qui pense alors, que lui ayant conferré le titre de son époux, il a suffisamment contrebalancé sa fortune, qui doit maintenant être grandement anticipée par les dettes de jeux, les hypothèques et les droits d’arrérages. La jeune personne se trouve ainsi méprisée par l’homme qu’elle a écouté par rapport à la grandeur de son rang : sa vanité est blessée de sa froideur, et elle se décide à prendre sa revanche à la première occasion, qui souvent se rencontre avec son domestique ou avec son coiffeur. Bientôt le divorce s’ensuit, d’autant que le lord trouve une autre fortune convenable qu’il ne juge pas moins nécessaire : sa dame, il est vrai, peut courir et roder sans que rien l’en empêche, mais alors elle est méprisée et évitée par la partie vertueuse et sensible de son propre sexe ; elle est traitée avec indignité par chaque homme qui s’imagine qu’il a le droit de participer à ses charmes, d’autant plus qu’elle s’est publiquement enregistrée sur la liste des prostituées. Cet état doit répugner à toute femme sensible et délicate, qui, en dépit de sa légèreté, doit,