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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/365

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LES SÉRAILS DE LONDRES

dans tous les temps, s’occuper de ces réflexions qui seront toujours révoltantes pour celles qui ne se sont pas livrées à cette infamie.

Mais envisageons une jolie personne à l’aurore de la beauté, exposée à tous les artifices de la séduction, à toutes les ruses des mercures, et des pendarts, sans amis pour la protéger ni la conseiller ; sans fortune pour trouver un mari ; avec, peut-être, trop d’orgueil pour condescendre à servir ; s’imaginant que sa beauté lui suffit pour aller de pair, si non avec la noblesse, du moins avec la bourgeoisie la plus distinguée ; elle devient bientôt une proie facile à la vanité et à l’ambition ; elle se trouve alors sacrifiée à la tyrannie des abbesses de séminaire, à la laideur et aux maladies ; elle est méprisée de la société ; et elle est peut-être, à la fin, condamnée à payer la dernière dette de la nature dans une prison ou dans un hôpital. Mes lecteurs gaillards penseront, sans doute, que nous sommes trop sérieux en cette occasion, et que nous moralisons au lieu de les réjouir et de les amuser ; nous allons donc terminer ce Chapitre d’une manière moins sentencieuse.

Comme Hogarth a décrit la beauté par une S. D’après un pareil raisonnement la laideur doit être figurée par un Z, comme la lettre la plus crochue de l’alphabet. L’échelle de la laideur sera comme il suit.