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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/376

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LES SÉRAILS DE LONDRES

sidérable de jeunes personnes étoit péri par l’usage de cette préparation fatale et contre-nature. Il est en effet étonnant qu’il n’y ait point de loi salutaire pour empêcher ces sortes de remèdes mis, journellement et à toute heure, en pratique dans cette capitale par des charlatans ignorants qui sont certainement la plus grande peste de la société. Si l’on ajoutoit foi à leurs avertissements, toutes les maladies auxquelles le corps humain est sujet, doivent être à l’instant guéries, même les maladies qui n’ont jamais existées, excepté celles qui sont dans la tête du valétudinaire. Le monde, quoique dans un siècle éclairé, est cependant si crédule, que la plupart de ces imposteurs roulent équipages, ont des maisons de ville et de campagne, et vivent dans le luxe, l’abondance et les plaisirs. Le charlatanisme est aujourd’hui un commerce si important, qu’il n’est plus comme autrefois un mystère ; c’est un commerce en règle que l’on peut apprendre sans apprentissage, que l’on peut acheter ou faire avec liberté. La modestie et la science de l’un des membres de cette fraternité, servira à illustrer l’habilité, la pénétration, le jugement et l’érudition du reste de ses frères.

Exemple de la modestie des Charlatans
St. James’s Chronicle, nov. 28, 1778.

Vanbutcher (n’ayant ni associé, ni successeur) désire