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Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/110

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BHARTRIHARI.

critiques ; ceux qu’aveuglent les richesses te font la cour, moi je reçois les hommages des hommes qui désirent entendre comment on enlève les taches de l’esprit ; si tu n’as rien à tirer de moi, j’ai encore moins à tirer de toi.

54.

Je me contente d’écorces d’arbres pour vêtements, à toi, il faut de riches mousselines. Nous sommes également satisfaits, et cette différence n’en est pas une : le pauvre est celui dont les désirs sont vastes. Parmi ceux dont le cœur est content, il n’y a ni pauvres, ni riches.

55.

Je ne puis approuver la conduite des hommes sans frein dont un breuvage enivrant — une poignée d’or — a troublé tous les sens. N’y a-t-il pas, en effet, à l’usage de chacun assez de fruits pour la faim, de l’eau douce pour la soif, la terre pour couche et l’écorce des arbres pour vêtements ?

56.

Mangeons le pain de l’aumône, n’ayons pour vêtements que l’air qui nous enve-