Aller au contenu

Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

99
LE RENONCEMENT.

Ami, il n’est pas en ce monde d’autre moyen de salut pour le sage que la pénitence.

79.

La considération n’existe plus, la vigueur du corps est entamée, les sollicitations n’obtiennent que de vains résultats, les parents sont morts, les serviteurs sont partis, la jeunesse s’est évanouie petit à petit ; il ne reste aux sages qu’un parti convenable à prendre : se fixer sur les rochers que purifient les flots du Gange, ou dans une grotte d’une reine des montagnes, ou dans un antre ombragé de broussailles.

80.

Agréables sont les rayons de la lune, agréables, au sein des forêts, les clairières tapissées de gazon, agréable, le plaisir qu’on trouve dans la fréquentation des sages, agréables, les récits des poëtes, agréable, le visage de la bien-aimée sur lequel roule une larme que le dépit a fait naître ; mais adieu l’agrément de toutes ces belles choses, si l’on vient à penser combien elles sont fugitives !